Des centaines de maquettes de bateaux se trouvent dans un lieu peu exploré. Il est le fruit d’une véritable passion qui anime depuis plus de 40 ans Les Amis du musée maritime.

Époustouflant. Il n’y pas d’autres mots. En entrant dans cette partie du parking Balcons du front de mer, on ne sait pas trop ce qui nous attend. La première impression est la surprise, qui laisse place à l’émerveillement puis au respect. Un travail inimaginable rendu possible par la patience, la maîtrise, une sacrée dose de précision mais surtout une passion dévorante pour les bateaux. Quels qu’ils soient.

Titanic, Charles de Gaulle, la Foudre…

Cette caverne d’Ali Baba est divisée en trois. Les deux premières pièces servent à la construction des maquettes. Elles se partagent entre le stockage des matières utilisées, les machines qui servent à les travailler et les ateliers de tous les adhérents. « Nous utilisons en très grande partie le bois puis le laiton, explique Marc Banewitz, le président de l’association des Amis du musée maritime. Le plastique est très peu utilisé. »
Actuellement, Claude et Christian travaillent sur la reproduction du premier bateau de Éric Tabarly, le Pen Duick : « Tout est fait main, précise Marc. Ça fait 2 ans qu’ils sont dessus. » Plus loin, Denis construit sur une barque d’Arcachon, Henri travaille sur une péniche de débarquement. Un Bismarck (cuirassé allemand des années 40) et un canot de sauvetage sont également en construction. Au fond de la pièce, deux belles surprises : le Titanic et le Charles de Gaulle, tous deux reproduits à l’échelle 1/100e. « Le Titanic, long de 2,69 mètres, est radio télécommandé. Nous l’avons plusieurs fois fait naviguer. Quant au porte-avions, nous ne nous sommes fiés qu’à des photos car, bien entendu, nous n’avons pas accès au plan. »

Un musée et des archives

Plans de bateaux
2500 plans de bateaux se trouvent dans ce lieu insolite.

La deuxième partie, c’est l’immense collection. Au-delà des maquettes, ce sont des centaines d’histoires que les adhérents peuvent raconter. La plus grosse pièce est un navire de transport d’hydravions : « Il s’appelle la Foudre. Nous l’avons fait à l’échelle 1/50e. Cette pièce fait 80 kg. » Plus de 500 maquettes sont entreposées, que ce soient des sous-marins, des chalutiers, baleiniers, remorqueurs, des galions ou d’innombrables bateaux à voiles de tous les âges… »
La visite ne s’arrête pas là. Derrière la dernière porte se trouve un nouveau trésor, sous forme de papiers cette fois : la salle des archives. « Dans cette pièce, il y a plus de 2 500 plans de bateaux. Nous trouvons toutes les revues et documentations sur les bateaux et maquettes. Même à Paris, on ne trouve pas une documentation aussi riche ! » L’encyclopédie est impressionnante. Les adhérents sont en train de tout numériser pour être sûr de ne pas perdre toutes ces données.

A la recherche de jeunesse !

Toute cette richesse ne doit pas être perdue ! Les passionnés commencent à prendre de l’âge et l’association recherche « des jeunes » qui pourraient continuer cette aventure. « Nous avons déjà tout, assure Marc. Les machines, les pièces et même une très bonne ambiance ! » Une bouteille est lancée à la mer… Espérons qu’elle soit réceptionnée !

Des envies de voir ces trésors et/ou de participer à cette aventure ? L’association vous fait visiter sur rendez-vous : 06 13 07 16 27

L’EXPOSITION A ONIRIA
Des dizaines de maquettes se trouvent également au rez-de-chaussée de l’aquarium. Tous les ans, de nouvelles pièces viendront renouveler cette exposition permanente.