Yacht Club : Jean Florence prend la relève

Le Yacht Club Canet en Roussillon (YCCR) a tourné une page importante lors de son assemblée générale du vendredi 7 mars. Après 25 ans de présidence, Vincent Fourquet a cédé sa place, laissant derrière lui un héritage marqué par le partage et l’ouverture de la voile à tous.

Sous les applaudissements des adhérents, bénévoles et partenaires présents, Vincent Fourquet a exprimé sa fierté d’avoir dirigé un club référent dans le département, représentant, avec le Club Nautique Canet Perpignan, plus de la moitié des licenciés des Pyrénées-Orientales. Jean Florence, coach plaisance diplômé et reconnu par la Fédération française de voile, a été élu pour lui succéder. Portant un programme de « changement dans la continuité », il souhaite préserver l’identité du club avec pour slogan « la voile pour tous à Canet ».

À la barre du Yacht Club, Jean Florence choisit son cap

À l’occasion de sa récente nomination à la présidence du Yacht Club de Canet, nous avons rencontré Jean Florence. Navigateur passionné et figure incontournable du port, il nous a confié son parcours, ses constats et sa vision pour l’avenir du club.

Vous êtes natif de Canet et passionné de voile, d’où vous vient cet amour de la mer?

Je suis tombé dedans tout petit. Initié par mon père et mon grand-père, j’ai passé mon enfance sur l’eau et obtenu mon Brevet d’État à 16 ans. La Méditerranée a longtemps été mon terrain de jeu, avec des traversées vers les Baléares, l’Algérie, l’Espagne, la Corse, la Sardaigne, la Sicile et Malte. Plus tard, j’ai aussi beaucoup navigué dans l’arc antillais, de la Floride aux îles du Venezuela. C’était un peu mon jardin pendant longtemps.

Vous avez fondé le Club des plaisanciers de Canet-en-Roussillon. Pourquoi cette initiative ?

Quand je suis revenu à Canet pour ma retraite, j’ai continué à naviguer presque tous les jours. En discutant avec d’autres plaisanciers, je me suis rendu compte d’un malaise : beaucoup laissaient leurs bateaux à quai et ne sortaient plus. Souvent, c’était à cause de manœuvres ratées ou d’un manque de confiance. Et puis il y a aussi la question financière : une nuitée en période estivale dans un port voisin, c’est entre 60 et 100 € pour un bateau de dix mètres. Forcément, ça décourage.

Que comptez-vous mettre en place au Yacht Club pour pallier ce problème ?

Mon objectif, c’est d’accompagner les plaisanciers. Je veux créer des groupes d’équipiers expérimentés qui embarqueront bénévolement pour donner des conseils en navigation. Et on va négocier avec d’autres ports pour obtenir des tarifs plus abordables. L’idée, c’est que les bateaux sortent, pas qu’ils restent à quai. Bien sûr, le club reste affilié à la Fédération française de voile pour la régate. Mais j’aimerais l’ouvrir plus largement aux plaisanciers qui veulent partir en flotte, faire des balades ou des croisières, vers les Baléares ou les îles françaises.

Vous insistez beaucoup sur la transmission. Comment envisagez-vous cela pour les jeunes ?

Le Club Nautique de Canet Perpignan fait déjà un super boulot en formant les petits sur des Optimists. Mais vers 14, 15 ans, ils deviennent trop grands pour ces bateaux et n’ont pas les moyens de s’acheter plus grand. Il faut trouver une passerelle avec la Fédération pour qu’ils puissent passer de la voile légère à la voile plus lourde.

Quel rôle joue le port de Canet dans tout ça ?

Le port, c’est l’image de Canet. C’est plus qu’une infrastructure. Le port, la voile… tout ça, c’est l’ADN de Canet. Je travaille en étroite collaboration avec la mairie pour faire du port une véritable vitrine vivante de la plaisance et de
la navigation.

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